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CUBA 2013
par : Claire

Cuba novembre 2013

Enfin je me retourne sur notre voyage cubain 2013 ! Depuis le retour je me battais avec une blessure vraisemblablement due à une piqûre d’araignée…. oui car cette année les tarentules cubaines ont sévi en force ; en revenant nous avons fait une enquête sur internet, les tarentules étaient nombreuses à Holguin en particulier, et bien que nous ne soyons pas passés par là, la tarentule ne m’a pas loupée, c’est donc qu’elles étaient partout et méchantes, (encore un coup des Américains ?) Pourtant rien ne me fera renoncer à Cuba la douce, la forte, la révolutionnaire. Déjà en 2006 la dengue m’a anéantie au retour, et maintenant la tarentule dont la morsure a dégénéré en staphylocoque doré. Plus tard mon frère qui fréquente le Mexique durant deux mois chaque année depuis des lustres, me raconte qu’il est piqué régulièrement et si ce n’est l’araignée c’est autre chose, n’importe quoi, donc direction immédiate le guérisseur du quartier, et en quelques remèdes miracle : plus jamais de suites ! J’ai compris pour la prochaine fois, car ici en France ça a été huit jours d’hôpital et un mois d’immobilisation (mais sinon …. l’amputation !) !

Au moment où j’écris ces lignes, ma télé est allumée et sur Arte il y a un reportage sur Cuba ! Cuba « la beauté des femmes » ! le film (de Daniel Lainé) me réjouit ! les femmes à Cuba sont libérées, elles clament leur liberté, leur beauté, leur gaîté, l’égalité avec les hommes, même ces machos de Cubains, grâce à la Révolution ! Tous ces commentaires me réjouissent car c’est comme ça que j’ai vu Cuba depuis 14 ans que j’ai la chance d’y aller chaque année !

« Nous les Cubains, et les Cubaines, nous avons du caractère et beaucoup d’originalité » ! déclare une belle Cubaine dans ce film ! La danse, la beauté, le son, c’est Cuba ! la peau couleur cannelle, la fierté d’être cubaine !

A présent et enfin notre voyage commence. A l’aéroport pour nous rencontrer ! Même si depuis longtemps nous nous préparons en France ! Le jour du départ, le dimanche 10 novembre 2013, nous partons pour deux semaines, avec notre groupe ; une trentaine au total moitié rollers, moitié danseurs de salsa, mais sur place tout les monde peut faire ce qu’il veut !

Je suis avec la majorité du groupe dans un Iliouchine de la Cubana et Christine est avec trois d’entre les autres sur Air Europa. Nous nous retrouvons le soir à l’aéroport José Marti la Havane sous les étoiles des tropiques, dans la douceur du soir et le ronronnement des moteurs des autobus qui attendent les touristes dont nous, et qui sont bien nombreux maintenant. Notre vol a fait escale à Santiago, juste le temps de boire un soda ou un mojito et arrivée à la Havane. Récupération épique des bagages car Jean Louis va s’installer pour de vrai à Cuba et il a acquis un restaurant dans les environs de Trinidad. Il y a beaucoup de valises !

Nous retrouvons Chino, notre chauffeur préféré et le bus nous emmène chez Mayra qui va nous répartir chez nos hôtes. Mayra qui fait de si bons gâteaux pour le petit déjeuner ne pourra pas nous accueillir Christine et moi cette année dans sa casa particular car elle a déjà des étudiants qui sont en pension chez elle. Nous serons chez Magali dans une maison dont la longue cour est pleine de pots de plantes tropicales. Le soir même Magali qui nous a préparé un énorme dîner (il est pourtant bien plus de minuit) nous donne une idée que nous allons suivre pour demain «  : aller à la playa del este ! « 

Prendre l’autobus au Capitolio, Magali nous donne le tarif, en fait ce sera le taxi, une grosse voiture américaine dans laquelle on tient à huit à l’aise et ça revient au prix du bus, même moins cher ! Revoir cette playa del este est une soirée parfaite pour commencer le séjour, oui le temps d’arriver il est déjà 17h ! mais on se baigne dans les vagues en compagnie de jeunes Cubains souriants.



Et dès le premier soir, en rentrant de la Playa del este, je pourrai revoir l’ami Guillermo et sa maman adorable mais aussi son frère revenu de Russie, la vie des Cubains n’est pas toujours simple ! Ils sont toujours dans le bel appartement du Prado, nous y allons en petit groupe et soudain Christine nous y rejoint, c’est un moment plus qu’agréable ! Le soir doré tombe sur la Havane joyeuse. Ce matin les autres ont visité la Havane avec notre guide de l’année dernière. Nous aussi nous faisons une petite visite de la Havane avec les rollers mais nous allons surtout à la recherche des formalités à accomplir si nous voulons participer au marathon annuel de la Marabana ! Ce qui va se révéler épique ! En revanche nous approchons ainsi de la vie des Cubains, de l’organisation de ce marathon qui a pris beaucoup d’ampleur et auquel nous ne pourrons pas participer cette année, mais nous ne le savons pas encore !

C’est important de faire plusieurs groupes, nous nous séparons aussi selon nos hôtes, certains sont huit dans une même maison et donc font des projets entre eux, je préfère que les groupes prennent ainsi des initiatives, car se « traîner » à 20 ou 30 ….. je n’insiste pas…

En déambulant dans la Havane lorsque nous croisons notre « autre groupe », il y a parmi eux Sabrina. Elle vient directement de l’île de la Réunion ! elle avait téléphoné auparavant à Christine pour s’assurer de notre bon départ et de ce voyage vu sur internet, avait-il bien lieu ? oui oui Sabrina et ça a été un vrai régal de te rencontrer, nous irons sûrement te voir dans ton île… !

Le lendemain nous partons pour l’Isla de Juventud, anciennement île des Pins, en français île de la Jeunesse. Cette grande île au sud de Cuba sur le méridien de la Havane a été le théâtre de nombreux événements et surtout elle abrite la prison immense où Fidel a été détenu pendant 18 mois à la suite du M26, le Mouvement du 26 juillet date de la prise de la caserne de la Moncada à Santiago de Cuba en 1953.



Depuis des années je voulais séjourner sur cette île où le temps s’est un peu arrêté. Nous y parvenons en avion, notre petit ATR inter-îles survole la baie des Cochons, on atterrit à l’aéroport Raphaël Cabrera, un héros local, je n’ai rien trouvé sur lui sauf ce site en anglais qui me plait beaucoup, on y annonce qu’il y avait des trains sur cette île !!! j’arrive trop tard ! http://www.isladelajuventud-cuba.co...

L’île a été (re)peuplée depuis la Révolution par les encouragements faits à la population afin qu’elle s’y installe. Et depuis on retrouve un espace un peu désuet de la vie cubaine des années 2000 (l’année où j’ai été pour la première fois à Cuba donc je n’ose trop parler d’avant !). Par exemple le camelo, ainsi appelé par les Cubains ( le chameau), était le transport populaire à la Havane, à présent ce sont des bus de toutes sortes (dont nos anciens bus parisiens offerts à la Havane par Danielle Mitterrand !) mais plus un camelo ! http://album.aufeminin.com/album/se...

Nous sommes éparpillés chez les habitants car Nueva Gerona est une grande petite ville et notre maison accueille huit d’entre nous ! une belle terrasse mais aussi beaucoup de vent nous empêchera d’en profiter. Dès le premier soir une petite rando est organisée, elle passe par un quartier bien populaire d’HLM vétustes certainement construit à la hâte du temps des Russes pour loger cette population téméraire qui vint s’installer ici. On nous salue toutefois, la route est excellente, nous avons suivi une indication locale « la playa ? » et on nous a montré « par là » !



Le soir tombe et la lumière est très belle, la route est déserte, seul un motard (à mobylette bruyante) s’acharne à se faire remarquer, il nous double et revient mais c’est plutôt drôle. Nous aboutissons sur une base militaire au bout de notre chemin (en fait de playa ) on ne s’y attarde pas !



Le lendemain nous commençons la journée par la visite de la ville de Nuevo Gerona. Nous sommes pilotés par un jeune guide local, à un moment donné il sera arrêté par les policiers (surement désœuvrés) qui lui demandent nos numéros de passeports ! que nous n’avons pas sur nous évidemment, et cela nous fait plutôt éclater de rire ! Ils font leur boulot mais c’est un peu pousser le zèle….. Et puis nous visiterons une fabrique d’objets en kaolin. C’est une spécialité de cette île. Pour le déjeuner nous partons vers une plage, une vraie.



Il y a un petit restaurant où nous déjeunerons en partageant poissons et autres fruits de mer. La plage n’est pas belle vraiment mais l’endroit est plein de charme et de tranquillité. Il reste d’anciens bâtiments bas en ciment qui servaient à abriter les activités des jeunesses cubaines en villégiature dans cette île. A présent ruines sales, dépotoir et « toilettes » publiques ! Nous organisons après déjeuner une session roller sur le petit parking qui longe la plage, une initiation afin de tester les capacités de chacun à faire les grandes balades à venir.



Puis notre rando vespérale de ce deuxième jour nous conduira jusqu’à une autre plage à environ 10km, une plage de sable noir dont on nous a parlé. Là encore une route lisse et agréable, peu fréquentée, idéale pour nous. Elle aboutit à la plage en question, le vent souffle car le soir tombe mais l’ambiance Cuba 1960 est bien réel. La musique au son un peu détraqué par les vieux haut-parleurs, et les sodas à 0,10 centimes environ ! même pour nous les touristes… servis par de jeunes Cubaines maquillées et en uniformes ! En revenant nous poussons jusqu’aux portes (invisibles maintenant) de la prison car nous passons juste devant. En restant plusieurs jours nous pourrions explorer toute l’île en roller ! mais quelle organisation à préparer ! les taxis et autres moyens de se déplacer doivent se commander à l’avance à la mode communiste, tout juste s’il ne faut pas livrer le noms des participants ! donc en partant en roller jusqu’à la Fee, le plus proche village, il nous serait impossible de revenir sinon toujours en roller !



J’espère organiser cette excursion complète un jour !

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8E...

La nuit les chiens aboient sans cesse ! mais nous ne sommes pas tombées dans la meilleure casa , les autres sont mieux lotis (tant mieux !)

Avant de quitter cette île historique nous visitons l’immense prison qui nous fait froid dans le dos. Un gardien pouvait surveiller des milliers de prisonniers répartis tout autour dans des cellules minuscules prévues pour deux ! celle où Fidel résida est conservée comme un musée et bien entretenue car le reste de la prison est délabrée totalement. Voici une description :

À 4 km à l’est de Nueva Gerona, la route de Reparto Chacón mène au monument le plus illustre de l’île, le Presidio Modelo, l’un des premiers pénitenciers de haute sécurité d’Amérique latine. Construite entre 1926 et 1931 sous la présidence de Machado, cette prison doit surtout sa réputation aux révolutionnaires qui y séjournèrent dans les années 1950, tel Fidel Castro. Elle abrite aujourd’hui un musée consacré à son histoire et à la lutte révolutionnaire.

Ce sont quatre énormes bâtisses circulaires sur le modèle de la prison américaine, encore un lien pour en savoir plus : http://yuma.pagesperso-orange.fr/pr...

Il faudra bien repartir de cette île (où je serais bien resté, vous l’avez deviné…) et le départ nous fera lanterner plusieurs heures car le vent souffle si fort que l’avion ne peut ni venir nous chercher et encore moins nous ramener à la Havane ! Alors une longue attente s’improvise dans ce petit aéroport du bout du monde ; un jeune sourd-muet joue aux cartes avec Christine qui a déjà établi un atelier jeux ! quelle belle initiative, le petit repartira émerveillé car elle lui laisse le jeu, l’attente est moins longue !

Nous arriverons donc à la Havane bien plus tard que prévu et nous devons partir pour Vinales en passant par Soroa et nous baigner à la cascade avant ce soir !



On le fera à la nuit tombante et auparavant Sara, Christine, Thomas et moi iront encore au stade en espérant une inscription pour la Marabana ! que de détours et de rencontres nous aura valu ce marathon ! une escapade à Miramar le quartier ouest et chic de la Havane, là où sont les bureaux ! Nous avons récupéré au moins la carte des organisateurs et si l’année prochaine nous voulions y participer nous saurons comment faire car pour l’heure si nous voulions absolument participer à ce marathon avec nos rollers il nous faudrait payer 95 Cuq ! environ 85 euros…..

Le soir nous sommes enfin à Vinales chez nos hôtes. Nous nous sommes baignés à la cascade !

Jeudi matin, rendez vous à 9h pour le départ à la grotte, visite de l’intérieur d’un mogote ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Mogote C’est une visite que j’ai déjà faite l’année dernière, mais c’est vraiment très intéressant à revoir et l’environnement a déjà changé ; un sanctuaire aux martyrs de la Révolution se trouve non loin, l’année dernière nous étions allés voir un peu vite car le bus nous attendait. Cette année nous repartons en roller et donc nous avons le temps d’aller voir et mieux comprendre surtout avec l’aide de Sara qui nous traduit sans arrêt les explications en espagnol à nous pauvres unilingues ! Mais cette année le sanctuaire est payant ! voilà l’évolution à Cuba (comme partout !)

On renonce, on mange des biscuits achetés à la petite épicerie de fortune installée là et nous partons pour un périple de 20km environ à travers cette belle vallée. La route est franchement abîmée. Elle était en meilleur état l’année dernière et patiner n’est pas un réel plaisir sauf celui d’être ensemble, de profiter du paysage et de nous savoir libres dans cette nature luxuriante.

Le but ultime de cette balade est la petite route, celle-ci en parfait état, mais là aussi ça s’est détérioré, qui mène au mur de la Préhistoire ! http://www.montmartre-secret.com/ar...



Profiter en roller de cette route c’est la perfection. On a la sensation d’être ainsi comme écrasé par cet environnement exceptionnel. On voit tout en cinémascope mais pour de vrai !

Lorsque nous sommes au croisement vers la mur de la Préhistoire nous voyons arriver des chars traînés par des bœufs au joug et dans les chars des touristes ! des Cubains mènent ces chars d’un tourisme nature et original, je m’en réjouis car ainsi les touristes peuvent apprécier le paysage en respirant l’air cubain et voir en panoramique autour d’eux ce qui serait invisible vu du bus !



En revanche pour approcher du mur il faut payer maintenant 3cuq ! Inutile de préciser que nous restons à l’entrée, et voir le mur de loin c’est mieux, tout près il n’y a à présent que des boutiques de souvenirs et des petits bars et … les toilettes ! progrès oblige ! Dire que de loin c’est mieux c’est surtout dire que ce mur est visible de très loin et cela m’intriguait car auparavant on le voyait à peine noyé dans la végétation qui pousse le long du mogote…. C’est qu’il a été restauré récemment ! est-ce un bien ? car c’est laid ! mais c’est une attraction qui mérite d’être connue. Le soleil du soir est une splendeur sur cette vallée, nous rentrons un tantinet fatigués, Jean Marc a le poignet en mauvais état, pour lui c’est « hâte d’être rentré » mais ce soir nous avons « diner » au paladar, et quel paladar ! une ferme écologique qui nous laissera sans voix de bonheur ! L’esprit écolo est très à la mode à Cuba et celle-ci est un petit paradis ! Nous mangeons les légumes du jardin servis par Ouioui ! c’est son prénom ? elle est trop mignonne, elle commence chaque phrase par « ouioui » et finalement c’est son prénom, elle nous apporte les plats à profusion et le dîner s’achève sur une infusion d’herbes rafraîchissantes ! pendant le dîner le petit chat de la maison est venu sur les genoux de Fabrice puis de Sara en mangeant un …. concombre ! même le chat est végétarien ! Nous avons mangé des ignames, des potirons, du cresson, des graines de courges, de citrouilles grillées, de la salade, du yuka…. bu un cocktail de fruits …. Certains d’entre nous rentrent à pieds à Vinales !

Samedi matin le soleil se lève avec une brume fraîche, je regarde à travers les persiennes les ados qui jouent au besbol, le sport national à Cuba. https://www.facebook.com/beisbolcubano Les plus jeunes vont à l’école dans la petite charrette tirée par le petit cheval ! Mais il y a aussi des gros camions bruyants et puants et des coqs qui s’égosillent au loin ! Ce matin nous visitons le charmant jardin botanique fondé par les sœurs Caridad et Carmen :

L’avis du Petit futé sur CASA DE LA CARIDAD (JARDIN BOTANIQUE) :

Caridad et Carmen étaient les deux soeurs les plus connues de la ville grâce au jardin botanique qu’elles avaient confectionné chez elles. Tristement, Caridad est décédée en 2009. Mais ne ratez pas cette visite, Carmen est encore là. Quelque peu excentrique, mais d’une amabilité sans pareille, elle se plaît à répéter l’histoire des nombreux arbres fruitiers (goyaviers, mandariniers, manguiers, palmiers, pamplemoussiers…) et des superbes orchidées qui garnissent leur paysage. Adorable, elle vous proposera certainement une dégustation de fruits de la casa.

Et puis comme nous sommes en retard car il était prévu une visite de l’atelier de fabrication des cigares mais il est fermé ce matin, nous allons revoir notre ferme écologique de jour ! quelle beauté et qué calor aussi ! Nous passons au Jasmine et au Bela Horizontes, qui sont les deux hôtels de la vallée des Mogotes d’où la vue est splendide ! puis nous partons pour Pinar del Rio, car la route pour rentrer à la Havane y passe et nous déjeunerons chez Fabio un petit restaurant en ville où on a beaucoup attendu mais aussi très bien mangé ! Pinar est déserte, il fait très très chaud.

Dans le bus en route pour la Havane je raconte l’historica cubana que j’affectionne tant et dont je lis et relis des épisodes afin de bien m’imprégner de cette histoire si récente et si forte. Je recommande surtout le livre de Juanita Castro, la sœur de Fidel, son livre s’appelle « Fidel, Raul, mes frères » elle décrit avec sincérité (et non sans humour parfois) la réalité de cette famille au destin si particulier. Elle habite à présent à Miami.

On arrive tard à la Havane et Jean Louis répartit les habitations avec Mayra. Il nous propose de loger dans un appartement où nous serons seules Christine et moi, ce bon conseil vient de Fred qui y a résidé l’année dernière. L’appartement se trouve au Capitol autant dire juste là où la Marabana va commencer demain matin à 7h et nous avons donné rendez vous à nos amis cubains d’être en roller avec nous sur ce marathon ! Et impossible de les prévenir que nous n’avons pas pu ni nous inscrire ni même obtenir l’autorisation d’en être en amateur ! L’idée de leur poser un lapin est horrible et cette proposition d’habitation en plein centre et en pleine liberté est une bénédiction ! L’appartement est parfait pour ce que nous voulions ! Chino nous y conduit avec le bus, la ouaoua (le bus en cubain) car comment allons nous retrouver notre hôte : Franck ? « deux touristes avec le béret du Che (Christine et moi ne quittons pas notre béret à l’étoile !) sur la place du Capitol ce serait bizarre qu’il vous rate » ! nous rassure Jean Louis ! mais quand même avec Chino c’est mieux, Franck arrive et nous installe dans ce petit séjour où il y a deux chambres. Par prudence nous n’en utilisons qu’une, on ne sait pas si les deux sont payées d’avance. Bien nous a pris car peu de temps après, il est quand même 11h du soir, Franck vient à nouveau, cette fois-ci accompagné d’une française qui visite Cuba malgré ses souffrances aux hanches. Nous parlons un peu mais elle repart chez ses hôtes, pourtant demain soir elle dormira là ! L’appartement est limite question propreté … je crois que c’est ici que j’ai été piquée par l’araignée….celle qui ne se désinfecte pas les papattes avant de te piquer … ! Le lendemain, dimanche matin, nous sommes au rendez vous ! 7h du matin la Marabana et notre copain José Luis en roller et en tenue fin prêt pour le marathon ! je crois qu’il est un peu heureux de retourner se coucher tranquillement !! on se photographie avec lui dans la rue déserte et on part regarder les coureurs qui semblent avoir commencé avant 7h !



Le marathon est très sérieux et c’est Cristal…. la bière locale qui est sponsor officiel !



Quand la chaleur commence chacun arrive vers le centre. La majeure partie du groupe est logée à Centro habana, à environ vingt minutes à pied de chez nous donc. Ils vont visiter la vieille ville, la fabrique des cigares Partagas http://www.cave-a-cigares.com/partagas Car nous avons raté celle de Pinar Del Rio ….. Promenades alanguies cet après midi dans la vieille ville de la Habana, messe à la cathédrale, musée du chocolat, achats de souvenirs, les oiseaux chantent à tue tête en ville !

L’après midi nous restons à regarder les danseurs de tango sur la Prado où nous retrouvons Rosine et Béa. Il y a toujours des rollers sur le Prado. Le Capitol étant fermé par des palissades pour les énormes travaux de restauration, ils se déplacent sur le Prado et Béa nous racontent qu’ils demandent un cuq pour être photographiés avec elle ! S’ils savaient qu’ils portent peut être des patins que nous avons apportés auparavant ! Promenades sur le Malecon avec José luis, le soir tombe doucement sur la Havane, Guillermo nous rejoint pour un gâteau chez José Luis, je suis aux anges ! l’appartement de José luis est une vraie mezzanine havanaise, ces appartements rafistolés en hauteurs dans les maisons anciennes afin de loger tout le monde, c’est un endroit adorable, chaleureux où il nous fait une vraie fête, il travaille à la fabrique de chocolats Afrikana et nous offre un plein sac de ces friandises cubaines un peu dures … Un jour peut être les immeubles seront rachetés afin d’être restaurés alors ce sera une catastrophe pour ces locataires entassés avec astuce en quinconce dans et entre les étages… L’escalier est en marbre, la fenêtre est très grande avec une belle balustrade, chaque porte possède une grille en fer forgé … Guillermo et José Luis nous raccompagnent bien que nous soyons tout près, mais on déambule dans les rues à l’heure de l’eau ; Guillermo m’explique que c’est maintenant qu’on réapprovisionne les citernes sur les toits (auparavant c’était des camions marqués « agua potable » qui circulaient le matin dans les rues, à présent l’eau déborde de partout car les canalisations sont totalement à refaire, on appelle ce moment l’heure de l’eau ! L’heure où on patauge dans les rues…

Lundi matin nous partons en retard….. et Jean Marc ne peut venir avec nous car son poignet ne va pas bien, nous lui téléphonerons souvent, il préfère rester à la Havane, j’espère qu’il profitera de cette ville tout de même, mais en revenant une semaine plus tard il semble que non …. Nous avons 400 km à faire pour arriver à Remedios où nous resterons une seule nuit ce qui attirera des regrets car Remedios est une très jolie et très intéressante petite ville. Nous sommes dans une famille absolument charmante et la maison est une splendeur, des cascades de fleurs plein de jardin !



Mais les voisins sont infernaux et nos hôtes en sont désolés, ils souffrent également de ces gens mal élevés qui mettent la musique à fond au milieu de la nuit ! C’est la pleine lune ! Je visionne une vidéo des parrendas auxquelles je rêve d’assister, ce sont les fêtes du Nouvel an à Remedios exclusivement dans un délire de chars et de bruits alors plébiscité par tous ! Nous sommes fourbus et je m’endors devant !! Avant de partir pour Cayo Santa Maria et la magnifique plage de las Bruyas, nous pouvons entrer à l’église et visiter cette merveille préservée depuis longtemps, l’autel en bois doré, les statues émouvantes des saints et surtout de la Vierge enceinte !

Et c’est le départ pour Moron le mercredi 20 novembre ! Je loge chez Marel chez qui j’avais logé auparavant et elle me sort nos photos avec elle, sa famille et ceux du groupe présent !!! Elle est si rayonnante et sympathique ! Nous sommes huit à loger maintenant dans sa belle maison agrandie ! Au petit matin j’entends le train qui passe à Moron, Françoise a voulu partir tôt pour le prendre et faire un bout de chemin avec les Cubains qui partent au travail avec ce train, mais je ne peux pas sortir la rejoindre, les grilles sont fermées et je suis un peu nouille devant les portes closes, j’essaie bien de m’évader par le toit mais ça ne donne rien j’arriverais chez les voisins ! Le train siffle, la lune est brillante et le ciel s’éclaircit peu à peu ! Dans la journée nous partons pour Cayo Coco et au carrefour nous chausseront nos rollers pour Cayo Guillermo, une route de plus de 25 km absolument lisse et plate (sauf à un endroit en réparation).



Des hôtels se construisent partout et des camions nous croisent parfois en klaxonnant pour nous saluer. Il fait chaud mais la balade est formidable ! et surtout elle s’achève à la plage ; une des plus belles connues, après 3 heures de roller une heure à infuser dans cette eau cristalline et tiède c’est un délice ! Je note quand même que le sable a diminué sur cette plage, je l’avais connue totalement déserte l’année (2002) où nous étions venus avec Gzu et Olivier Lacaze qui fit un film sur nous pour la chaîne « Voyages » .Le sable sert à faire le béton et ces nombreux hôtels à présent sur ce Cayo ont été construits avec …. !

Jeudi nous partons pour Trinidad !

Je loge toujours chez Zobeida à qui j’ai apporté un savon qui sent bon ! Nous sommes six chez elle et elle nous prépare un dîner délicieux mais un peu chiche ! On a faim avec tout ce sport ! Nous avons retrouvé Omeida la professore de roller et les enfants de Trinidad, le club que nous soutenons, nous sommes les marraines Christine et moi de ce petit club qui monte ! Nous leur apportons des cadeaux utiles : sifflets, chronomètres, et même un mégaphone que nous avons acheté à Paris pour eux !



Sara nous aide à traduire et heureusement car Yoelvis le professeur et ex ami d’Omeida est au Vénézuela aussi la situation n’est pas simple car la sœur de Yoelvis pensait récupérer les cadeaux ?? si cadeaux il y a car pour Christine et moi ce sont des objets destinés à aider le club et les enfants dans leurs compétitions ! Les choses s’arrangent et nous finiront sur une belle photo de famille ! Omeida a appelé sa maison d’hôte « Planet roller » ! (Tous les cubains qui ont un peu d’espace ouvrent une chambre ou plusieurs chambres d’hôtes !)

Vendredi matin nous partons pour Iznaga faire notre balade à cheval et voir le restaurant de Jean Louis ! C’est tout simplement génial ! La balade à cheval (malheureusement le petit train ne fonctionne plus) et nous chevauchons sur la voie ferrée qui disparait un peu sous l’herbe ! Au restaurant de Jean louis il y a distribution de crayons et cahiers dans un brouhaha sympathique mais tout juste car c’est un peu improvisé et il y a des parents qui savent bien tirer les ficelles pour approvisionner des bébés qui ne vont même pas encore à l’école ! Mais le restaurant est un endroit de rêve ! Bravo JL ! On viendra te voir !

Le soir sur la plaza Mayor nous voyons une cinquantaine de vélos et leurs vélocipédistes assis sur les marches. Je ne peux pas m’empêcher de leur demander qui ils sont, ils sont Tchèques et traversent Cuba en vélo ! Génial ! Mais ça s’arrête là, Béa tente de leur dire qu’en Albanie on pourrait aussi …. Je leur donne notre carte mais je n’en sais guère plus sur eux ! Tant pis, c’est tout de même sympa cette escapade qu’ils font ! Nous, nous allons manger au paladar du ceiba, le ceiba c’est mon arbre préféré ; l’emblème de Cuba http://fr.wikipedia.org/wiki/Ceiba

il y en a beaucoup à Cuba, de même nous avons vu de nombreux vergers de manguiers, des cultures, des champs cultivés et du bétail dans les prés, ce que je ne voyais pas auparavant, les terres étaient vides et sèches et le pays donnait un aspect de pauvreté qui disparaît de plus en plus et heureusement ! Mais notre paladar lui, a bien changé, il est plus cher, moins bon, mais il y a toujours ce merveilleux ceiba que je peux contempler à défaut de bien manger !

Samedi matin on repart pour la Havane car notre avion est ce soir ! La route et un dernier après midi à se promener un peu dans la vieille ville, à la traverser pour poster nos cartes postales dans la plus belle poste de la ville et pourtant aucune carte n’arrivera …..



L’avion repart vers Paris et nous sommes à bord … Hasta la vista Cuba ! Claire la Cubanita



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